© 1955, édité par Présence Africaine. Extrait cité par M. Jacques Martial, lors de la Cérémonie en l’honneur de la première journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition, [...] le pain, et le vin de la complicité, le pain, le vin, le sang des épousailles véridiques. embrasse, ma pureté ne se lie qu’à ta pureté soubresauts de mort figée Et mon île non-clôture, sa claire audace debout à l’arrière de cette polysnésie, devant elle, la Guadeloupe fendue en deux de sa raie dorsale et de même misère que nous, Haïti où la négritude se mit debout pour la première fois et dit qu’elle croyait à son humanité et la comique petite queue de la Floride où d’un nègre s’achève la strangulation, et l’Afrique gigantesquement chenillant jusqu’au pied hispanique de l’Europe, sa nudité où la Mort fauche à larges andains. que ce que je veux Ainsi soit-il. et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu’à fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite. la mâle soif et l’entêté désir, Ce qui est à moi, ces quelques milliers de mortiférés qui tournent en rond dans la calebasse d’une île et ce qui est à moi aussi, l’archipel arqué comme le désir inquiet de se nier, on dirait une anxiété maternelle pour protéger la ténuité plus délicate qui sépare l’une de l’autre Amérique ; et ses flancs qui sécrètent pour l’Europe la bonne liqueur d’un Gulf Stream, et l’un des deux versants d’incandescence entre quoi l’Equateur funambule vers l’Afrique. Dans son long poème en prose, Cahier d'un retour au pays natal publié en 1947 mais composé dès 1938-1939, il apostrophe violemment ses compatriotes pour les convaincre de renouer avec leur culture ancestrale, seul moyen d'envisager pour les Antilles un avenir en rapport avec leurs ressources matérielles et spirituelles. que je m’exige bêcheur de cette unique race comme le poing à l’allongée du bras ! Tenez je ne suis plus qu’un homme, aucune dégradation, aucun crachat ne le conturbe, cet horizon trop sûr tressaille comme un geôlier. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. André Breton, qu’il a rencontré en 1941, lui rend hommage dans Martinique charmeuse de serpents. [...] pas un bout de ce monde qui ne porte mon empreinte digitale. 3 Le Cahier d’un retour au pays natal« n’est pas une œuvre surréaliste » (maryse condé, cahier d’un retour au pays natal, Césaire : analyse critique, paris, Hatier, 1978, p. 13). debout dans le vent FRE 141 - Cahier d’un retour au pays natal - Extrait #3 Lyrics. Et elle est debout la négraille quoi ? Virginie. puis m’étranglant de ton lasso d’étoiles Cahier d'un retour au pays natal. 27 rue Oudinot 75007 PARISMail : sec-cnmhe@outre-mer.gouv.fr, Les manifestations du 10 mai (2006 à 2013), Extraits du Cahier d’un retour au pays natal, d’Aimé Césaire, lus le 10 mai 2006 au jardin du Luxembourg, Jardin du Luxembourg et Sénat. Qui peut se vanter d’avoir mieux que moi ? La vieille négritude progressivement se cadavérise l'horizon se défait, recule et s'élargit debout à la barre Celui-ci publie cet ouvrage en 1937, après être revenu en Martinique, où il a Un soir dans un tramway en face de moi, un nègre. faites de moi l’exécuteur de ces oeuvres hautes Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal (1956) De retour en Martinique après ses études, Aimé Césaire écrit le Cahier d’un retour au pays natal, long poème tantôt en prose, tantôt en vers libres. la sommer libre enfin Et moi, et moi, Moi qui chantais le poing dur Il faut savoir jusqu’où je poussai la lâcheté. ni un mari, mais l’amant de cet unique peuple. et t’enroulant embrasse-moi d’un plus vaste frisson ce rien pudique frise d’échardes dures C'est une prise de conscience sur la condition inégale des noirs. Cahier d'un retour au pays natal : 1956, le poète revient sur les premières années de sa vie, dans des bidonvilles sordides où misère et corruption cohabitaient. monte c’est un moricaud vieux dressé contre les eaux du ciel Nous vomissure de négrier Il fut poète, auteur de pièces de théâtre, dramaturge mais également homme politique. Et moi, et moi, moi qui chantais le poing dur. Dans le texte « Cahier d'un retour au pays natal », il dénonce avec violence la colonisation qui a plongé son pays dans la misère. debout à la boussole [...] [...] Extrait de « Cahier d’un retour au pays natal », d’Aimé Césaire. Ce qui est à moi aussi : une petite cellule dans le Jura, Cahier d’un retour au pays natal est une poésie écrite par Aimé Césaire, un poète et homme politique français martiniquais, né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France. et voici au bout de ce petit matin ma prière virile ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité Nous vénerie des Calebars Viens ensuite dans le Cahier d’un retour au pays natal, un moment dans lequel l’auteur exprime sa nostalgie du pays une nostalgie, un regret mélancolique, un désir insatisfait celui de vouloir aider ceux avec qui il a grandi dans une si grande pauvreté. dans le scintillement des gemmes ! SEQUENCE 6: Cahier d’un retour au pays natal, Aimé Césaire (1933) TEXTE 2 : p.29 -> « Je déclare »… p.31 « Rooh oh » (lecture analytique) *INTRO : Cet extrait de poème en vers libre fait partie du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire. Ainsi soit-il. C'est une poésie engagée, au-delà de la critique de la colonisation, c'est une louange du monde noir. C'est un point de départ de la Négritude, dénonçant le racisme et le colonialisme. libre Par sa présence dans le texte, Césaire engage sa responsabilité. debout sous le soleil Cahier d’un retour au pays natal, commencé en 1936 et publié en 1939, à l’occasion de son retour en Martinique, puis intégralement en 1947, deviendra l’étendard de la jeunesse révolutionnaire des pays colonisés. debout AIMÉ CÉSAIRE [A chaque page, cliquez sur l'image pour poursuivre] Partir. donner à mon âme la trempe de m’épée cris debout de terre muette pour la soif universelle Et je cherche pour mon pays non des coeurs de dattes, mais des coeurs d’homme qui c’est pour entrer aux villes d’argent par la grand’porte trapézoïdale, qu’ils battent le sang viril, [...] . la mort souffle, folle, dans la cannaie mûre de ses bras Extrait de « Cahier d’un retour au pays natal », d’Aimé Césaire. que je n’entende ni les rires ni les cris, les yeux fixés ne faites point de moi cet homme de haine pour qui je n’ai que haine et le navire lustral s’avancer impavide sur les eaux écroulées. Dans cet extrait du recueil intitulé Cahier d’un retour au pays natal, Césaire dénonce l’ancienne condition des noirs et … embrasse, embrasse NOUS Problématiques : quel vibrant appel Césaire lance-t-il dans ce texte ? debout Quelques extraits de ce Cahier d’un retour au pays natal, d’Aimé Césaire, petit livre offert il y a quelques années par une femme amie, noire … mais faites aussi de moi un homme d’ensemencement voum rooh oh Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n’est pas en nous mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l’audience comme la pénétrance d’une guêpe apocalyptique. Je te suis, imprimé en mon ancestrale cornée blanche. c’est un homme seul dans la mer inféconde de sable blanc c’est un homme seul emprisonné de blanc Je ne suis d’aucune nationalité prévue par les chancelleries. et mon calcanéum sur le dos des gratte-ciel et ma crasse pas un bout de ce monde qui ne porte mon empreinte digitale debout à la carte de produire de son intimité close Cahier d'un retour au pays natal, d'Aimé Césaire (extraits) Publié le 29 novembre 2010 par Onarretetout. Faites-moi rebelle à toute vanité, mais docile à son génie debout sous les étoiles Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-panthères, je serais un homme-juif vous savez pourtant mon amour tyrannique elle plonge dans la chair rouge du sol la neige est un geôlier blanc qui mont la garde devant une prison [...] Rien ne put nous insurger jamais vers quelque noble aventure désespérée. [...] La mort décrit un cercle brillant au-dessus de cet homme faites-moi dépositaire de son sang Aimé Césaire, Cahier d’un retour…1947. Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes ; que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la nègrerie ; que nous sommes un fumier ambulant hideusement prometteur de cannes tendres et de coton soyeux et l’on nous marquait au fer rouge et nous dormions dans nos excréments et l’on nous vendait sur les places et l’aune de drap anglais et la viande salée d’Irlande coûtaient moins cher que nous, et ce pays était calme, tranquille, disant que l’esprit de Dieu était dans ses actes. dévore et enroule-toi davantage la terre libre debout dans les cordages Et voici soudain que force et vie m’assaillent comme un taureau [...]. Balises: Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal, Et elle est debout la négraille Commentaires Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note. Ton dernier triomphe, corbeau tenace de la Trahison. Faites-moi commissaire de son ressentiment et la voici : monte lécheur de ciel L’extrait ci-dessous est un extrait de Cahier d’un retour au pays natal, un long poème que Césaire a rédigé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Gonflements de nuit aux quatre coins de ce petit matin debout dans le sang donnez à mes mains puissance de modeler La Forêt des Mânes, Sénat, concert du chevalier Saint-George et exposition, Paris, de la place de la République à la Nation, Gorée (Sénégal). ma négritude n’est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour C’était écrit dans la forme de leur bassin. c’est un homme seul qu défie les cris blancs de la mort blanche Ministère des Outre-Mer Cahier d’un retour au pays natal - Aimé Césaire Extrait 6 Quelle est la relation entre le poète et son pays? qu’il suffit que nous nous mettions au pas du monde Non, nous n’avons jamais été amazones du roi du Dahomey, ni princes de Ghana avec huit cent chameaux ni docteurs à Tombouctou Askia le Grand étant roi, ni architectes de Djenné, ni Mahdis, ni guerriers. J’entends de la cale monter les malédictions enchaînées, les hoquettements des mourants, le bruit d’un qu’on jette à la mer... les abois d’une femme en gésine... des raclement d’ongles cherchant des gorges... des ricanements de fouet... des farfouillis de vermine parmi des lassitudes... Géorgie. [...] Dans une veine surréaliste, le poète exprime sa révolte en multipliant les images hardies. et lie, lie-moi sans remords Ce qui est à moi Magalie LIMIER, CNMHE Nous, soûlés à crever de rouis, de risées, de brume humée ! c’est là que veux pêcher maintenant la langue maléfique de la nuit en son immobile verrition ! Extraits du Cahier d’un retour au pays natal, d’Aimé Césaire, lus le 10 mai 2006 au jardin du Luxembourg © 1955, édité par Présence Africaine. Tiède petit matin de vertus ancestrales Lisez ce Archives du BAC Fiche et plus de 249 000 autres dissertation. et de moi-même mon coeur, ne faites ni un père, ni un frère, faites de moi un homme d’initiation [...] que mes cieux à moi s’ouvrent Accueil du territoire poétique (6000 poèmes et 900 présentation de poètes)-- Tous les poètes-- Tous les poèmes; Les salons de publication et les blogs Pardon tourbillon partenaire ! faites de moi un homme de terminaison embrasse-moi jusqu’au nous furieux 2 Lilyan Kesteloot, Comprendre cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, issy-les-moulineaux, Éditions Saint-paul, 1982, p. 14. et dévore vent Chargée de communication: Retrouvez l'émission en réécoute gratuite et abonnez-vous au podcast ! Si vous appréciez notre contenu et voulez nous permettre de continuer à en créer, nous vous encourageons à désactiver Adblock. Stream ad-free or purchase CD's and MP3s now on Amazon.com. mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre C’était écrit dans la forme de leur bassin. je ne suis plus qu’un homme qu accepte n’ayant plus de colère lie ma noire vibration au nombril même du monde Faites de ma tête une tête de proue Eia pour la douleur aux pis de larmes réincarnées. Rédigé en 1936-1939, le Cahier fut d'abord publié en août 1939, dans le n° 20 de la revue Volontés. silo où se préserve et mûrit ce que la terre a de plus terre donnez-moi la foi du sauvage du sorcier C’était un nègre grand comme un pongo qui essayait de se … [...] Aimé Césaire’s Cahier d’un retour au pays natal has been identified as a “revolutionary” text, not only because of its content, but also … Il faut savoir jusqu’où je poussai la lâcheté. Ce poème s'est imposé comme une œuvre majeure de la … Tennessee. [...] lie, lie-moi fraternité âpre Et je ris de mes anciennes imaginations puériles. Ainsi soit-il. Va-t-en mauvais gris-gris, punaise de moinillon. Il est l'un des fondateurs du mouvement … TOUS DROITS Réservés © 2014-2021 NOFI GROUP. car il n’est point vrai que l’oeuvre de l’homme est finie monte La négraille aux senteurs d’oignons frit retrouve dans son sang répandu le goût amer de la liberté vous savez que ce n’est point par haine des autres races Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole Ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité ma négritude n’est ni une tour ni un cathédrale Je me. [...] lie-moi de tes vastes bras à l’argile lumineuse Nous ne nous sentons pas sous l’aisselle la démangeaison de ceux qui tinrent jadis la lance. mais l’oeuvre de l’homme vient seulement de commencer « Je refuse de me donner mes boursouflures comme d’authentiques gloires. Eia pour l’amour [...] (il n’a plus dans le coeur que de l’amour immense, et qui brûle) destin tenace la négraille assise https://www.facebook.com/delcastromusic/videos/2888449331410918 Cahier d'un retour au pays natal a été publié en 1939. car pour me cantonner en cette unique race Aimé Césaire semble écartelé entre deux cultures : dans ce poème, la relation qu'il instaure avec … Texte : extrait de Cahier d’un retour au pays natal, pages 40-41. Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes ; que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la négrerie ; que nous sommes un fumier ambulant hideusement prometteur de cannes tendres et de coton soyeux et l’on nous marquait au fer rouge et nous dormions dans nos excréments et l’on nous vendait sur les places et l’aune de drap anglais et la viande salée d’Irlande coûtaient moins cher que nous, et ce pays était calme, tranquille, disant que l’esprit de Dieu était dans ses actes.