Je découvrais là quelque chose de profondément nouveau, de difficile, de hérissé - la J.-C., semble pour sa part l’avoir lu ou interprété au datif. Par ailleurs, il convient de garder à l’esprit (comme le fait Sharples, cf. Mais les lignes de pensée actuelles sont paradoxales. Cette conclusion faisait également partie, jusqu’à une date récente, de l’interprétation traditionnellement admise et rarement discutée d’Aristote[53]. Or cette correction manuscrite remonte peut-être à une source plus ancienne, ce qui pourrait conférer encore plus de plausibilité à la correction proposée par Rashed (cf. Vente de livres numériques. Selon son interprétation, les moteurs se succèdent, à partir du premier, par ordre de noblesse, de sorte qu’ils ne sont ni spécifiquement identiques et différents seulement par le nombre (mode de différence qui peut caractériser uniquement les êtres matériels), ni différents les uns des autres en vertu d’une différence spécifique (puisque les êtres qui diffèrent de cette manière ne sont pas absolument simples). 194 — cf. Nouvelle édition revue et augmentée (partie II), Jean-Paul Sartre : Situations VI. II.1, Berlin, Reimer, 1889 : le De Anima se trouve aux p. 1-100, et le traité mineur correspondant aux p. 101.3-106.17. Quaestiones 1.1-2.15, London, Duckworth, 1992, p. 16-19. Une logique pour la biologie, Nicole Oresme : Écrits métaphysiques et théologiques. Communément décrit comme le traité de théologie d’Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce qu’il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. Françoise Pochon-Wesolek : Descartes, penseur pré-critique ou platonicien ? RIS 115 Wehrli), cette dernière opinion, d’après laquelle le principe de tout mouvement est l’automoteur, était à l’époque d’Aristote la plus répandue. On pourrait, bien entendu, se poser les questions suivantes : quelle est la contribution spécifique d’Alexandre par rapport à la tradition exégétique qui l’avait précédé ? Sur l’argument « par symétrie » (appelé ainsi par Manuwald) et sur l’ensemble de Lambda 7, on pourra consulter l’utile commentaire d’A. Un tel jugement — qui, mutatis mutandis, pourrait également s’appliquer au De principiis — paraîtra sans doute fondé aux yeux de la plupart des lecteurs modernes, qui ne sont pas disposés à admettre l’existence d’une substance non sensible, qui constituerait de surcroît le principe immobile du mouvement de l’univers. En effet, la seconde partie, qui s’ouvre avec la ligne 4.7, se réfère à la section suivante de Lambda 7 (1072a27 et suiv. ci-dessous ad 4.7-26. Finalement, l’ensemble de cette section alexandriste dans le Ven. der königlichen Akademie des Wiss. Alex., 4.12), la simplicité et l’acte (1072a32-34, cf. Fonction et condition des intellectuels humanistes, William Néria : Le mythe de la caverne. Le choc a été pour moi, en 1966, la lecture obligée de La Métaphysique d'Aristote pour l'agrégation. Les § 74-78 reviennent sur des thèmes qui avaient déjà été abordés dans la première partie du traité, soit les attributs du premier moteur et son rôle en tant qu’objet d’imitation. BibTeX, JabRef, Mendeley, Zotero, Le commentaire philosophique dans l’Antiquité et ses prolongements : méthodes …, L’exégèse du livre Lambda de la Métaphysique d’Aristote dans le …, Le commentaire philosophique dans l’Antiquité et ses prolongements : méthodes exégétiques (II). 3.19, 4.2. Enfin, en 4.12, Rashed a certainement raison de vouloir compléter le passage qui est défectueux dans le manuscrit V ; il propose ὅτι καὶ μᾶλλον <ὂν>. Quoi qu’il en soit, il conviendrait de donner une nouvelle édition et traduction des fragments d’Alexandre chez Ibn Rushd (l’étude de référence sur le sujet demeure celle, plus que centenaire, de J. Freudenthal, « Die durch Averroes erhaltenen Fragmente Alexanders zur Metaphysik des Aristoteles untersucht und übersetzt », Abh. Essai d’ousiologie altérologique sur les essences de l’extériorité, Jean-Clet Martin : Faut-il brûler les postmodernes ? Metafisica d'Aristotile, volgarizzata e commentata da Ruggiero Bonghi. On notera au passage que la paraphrase proposée ici par Alexandre (« car si la substance qui est le premier des étants était périssable, alors tous les étants sujets à la génération seraient périssables ») montre qu’il interprétait avec une certaine liberté le texte de Lambda 6, 1071b5 et suiv. Gamma 1005a19 et suiv., 266.19-21. Ces apports touchent à des problèmes laissés expressément ouverts ou implicitement non résolus dans le texte d’Aristote. X, p. 275 et suiv.) EndNote (version X9.1 et +), Zotero, BIB En fait, tous les textes d’Alexandre, qu’ils soient majeurs ou mineurs, sont de nature foncièrement interprétative, et cherchent par conséquent à expliquer la lettre ou la pensée d’Aristote. Lambda 7 montre le ciel et la nature subordonnés à une divinité bienheureuse, exclusivement occupée à se penser elle-même, mais … Pour concevoir sa nature il faut se servir de l’analyse, à partir de son accord avec ce qui lui est postérieur et qui est évident ». II.2, Berlin, Reimer, 1892, p. 164-212 (l’édition la plus récente de ce dernier texte est celle de P. Thillet, Paris, Les Belles Lettres, 1984). Il est donc animé. Post. Pareil projet implique d’élaborer dans un même mouvement une théorie causale de grande ampleur, qui articule les différents niveaux du réel, sensible et immobile. CAG 1, 685.30-687.22. Actualité des avant-gardes, Thierry Ménissier : Innovations. Alexandre, pour sa part, admet l’existence de huit sphères célestes : la sphère des fixes et une sphère pour chacun des luminaires et des planètes ; cf. Alexandre ne tient donc pas compte de la synthèse proposée par Aristote dans le De motu animalium (1, 698a7-9), où le rôle du principe auto-moteur, loin d’être nié, est posé comme intermédiaire : selon cette synthèse, le principe du mouvement est auto-moteur, alors que le principe de l’auto-moteur est immobile. a proposé l’interprétation suivante des lignes 4.4-7 de la Quaestio I.1, interprétation qui ne fait allusion ni au texte d’Aristote ni au De principiis : le fait « qu’Alexandre ait tenu à n’y voir [c’est-à-dire dans l’argument visant à prouver l’existence du premier moteur] qu’une “analyse” et non pas une “démonstration” au sens fort du terme […] est une concession évidente à des attaques du type de celles de Galien » contre la théorie aristotélicienne du premier moteur. les études de Donini et d’Accattino citées dans la note 5. Je suis toutefois entièrement responsable de la version finale et les fautes qui peuvent subsister sont miennes. La Métaphysique … Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Les interprètes actuels n’ont donc pas fini, dans leurs travaux, de procéder à la distinction entre la véritable pensée d’Aristote et les éléments étrangers qui s’y sont greffés en raison de l’activité exégétique d’Alexandre d’Aphrodise et de son École. Ce point devrait être examiné à nouveaux frais dans la nouvelle édition du De principiis que M. Zonta prépare actuellement avec moi. 258) et Bruns : τε sera en corrélation avec le καὶ (en 4.2), ici, comme à plusieurs autres endroits chez Alexandre, on peut donc se passer de la correction en τοῦτο proposée d’abord par Sharples, puis par Rashed, d’autant plus que le moteur est bien indiqué par αὐτό dans ce contexte, cf. Cet article ou cette section doit être recyclé. Dans le De principiis (§ 29-44), l’analyse d’Alexandre repose sur la partie critique du texte d’Aristote, et exploite uniquement les remarques concernant le principe auto-moteur. VIII.1, dont les parties me semblent être réordonnées par Alexandre de la façon suivante : si le mouvement était engendré, il y aurait un agent et un patient à partir desquels le mouvement s’engendrerait ; or, concernant cet agent et ce patient (ἅ), de deux choses l’une : s’ils n’avaient pas (μέν, 2.24) besoin d’un changement pour passer à l’acte (c’est la phrase qui pose problème et que j’ai traduite au début de la présente note), ils seraient déjà en acte et il n’y aurait donc pas de génération du mouvement ; si, en revanche (on notera le δέ en 2.27, qui introduit une opposition dont le sens ne ressort pas clairement dans la traduction proposée par Rashed), ils avaient besoin de subir un changement pour déclencher le mouvement, un mouvement serait alors nécessaire avant la génération du mouvement, puis un autre et ainsi de suite à l’infini. 258 (qui date de la fin du ixe siècle) était la source de tous les manuscrits qu’ils connaissaient (cf. En revanche, Alexandre indique avec précision la nature de l’enquête sur les principes, qui doit selon lui s’effectuer sous le mode « par analyse » (κατὰ ἀνάλυσιν)[48]. Or, le ms Ven. Libri I-VI (1854) Torino : dalla Stamperia reale , 1854. La question de la nature de la cause première est, en effet, la première à être soulevée en De principiis § 3. Enfin, Alexandre utilise également les oppositions binaires pour souligner la nature du premier désirable (4.17), qui est la beauté (4.18) en tant qu’attribut éminent de la forme (par opposition à la matière), et pour insister sur l’activité (par opposition à la passivité, 4.20-21) du premier principe, de même que sur son caractère substantiel (par opposition aux autres genres de l’étant autres que la substance, 4.22-23). Du reste, l’important passage des lignes 1072b4 et suiv. An. Quoi qu’il en soit, il faudra revenir ailleurs sur l’importante question de savoir dans quelle mesure certaines interprétations ayant fait école et encore courantes du chapitre Lambda et de Physique VIII sont influencées par la lecture d’Alexandre. Ainsi, témoignant d’une circulation indépendante de ces matériaux alexandristes concernant Lambda 6-8, le ms Ven. Cf. Je m’exprime ici prudemment, car la thèse généralement admise selon laquelle la version syriaque du texte fait partie d’un traité de Sergius, pourrait être due à une lecture hâtive de l’introduction. Alex., 4.12-15), le beau et le préférable en soi, et le nécessaire, par opposition au contingent (1072b4-13, cf. Le premier concerne la méthodologie de l’enquête sur les principes. mon article : « Alexandre d’Aphrodise contre Galien : la naissance d’une légende », Philosophie antique [2002], p. 109-144, en particulier la section II.1 : « Galien contre Aristote ? La preuve en est son souci de préserver la trace (indirecte soit-elle) de la discussion de difficultés textuelles qu’il trouvait chez Alexandre. Cf. Le nouveau livre de Koninck est un cours sur le livre lambda de la Métaphysique d’Aristote, un cours de grande qualité, mais un cours seulement. De principiis, « Texte A », p. 44.8-12 Genequand. « Philosophia Antiqua », 88), 2001, p. 53-71. Cela implique … On notera toutefois qu’Ibn Rushd ne renonce jamais, dans son commentaire, à l’exercice de son propre jugement, et ce, tant à l’égard de ce qu’il lit chez Alexandre que du texte d’Aristote. Communément décrit comme le traité de théologie d'Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce LAMBDA qu'il déclare En principe, tout ouvrage d’Alexandre, en tant que commentaire d’Aristote, est susceptible d’être regardé comme un hypertexte ; mais ce sont avant tout les traités indépendants de l’Aphrodite, comme le De Anima et bien entendu le De principiis, qui appartiennent à cette catégorie, puisqu’ils sont conçus sur la base même des traités correspondants d’Aristote, et empruntent le même ordre d’exposition. Alexander of Aphrodisias, On the Cosmos, Leiden, Boston, Köln, Brill, 2001. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Merci également à André Laks, Stephen Menn et Bob Sharples pour leurs remarques et suggestions. S’agissant des effets sur le monde sublunaire de la cause première, le propos du De principiis paraît se rapprocher, dans sa dernière partie, de l’argument qui est développé dans le traité Sur laProvidence, lui aussi attribué à Alexandre (on consultera sur ce point l’édition et la traduction de M. Zonta, dans S. Fazzo, éd., Alessandro di Afrodisia : La provvidenza. Il souligne à cette occasion la simplicité (par opposition à la composition, 4.13) du premier principe, de même que son actualité éternelle (par opposition à toute forme de participation à la puissance, 4.13-14). Un tel développement portant sur le « désirable » (τὸ ὀρεκτόν) et l’« intelligible » (τὸ νοητόν), qui sont tenus pour des attributs essentiels du premier moteur, ainsi que le recours dans l’analyse à des paires binaires, dont seul l’élément positif correspond à un attribut du premier moteur, montrent qu’on trouve à l’oeuvre dans cette section du texte les mêmes éléments hypotextuels que dans la section précédente. ISBN 978-2-7116-2861-2 – mars 2019, Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Cf. = fr. 258 édité par Bruns. Cf. On notera la complémentarité qui existe entre ces lignes et le passage méthodologique correspondant du De principiis (§ 2 p. 44.8-12 Genequand), qui a été cité dans la section I du présent article. En guise de conclusion, nous aimerions souligner ce qui semble être les cinq grands apports d’Alexandre à l’exégèse de MétaphysiqueLambda. 28-31, l’explique et le justifie dans un fragment de son commentaire ad loc., ap. Si vous êtes fan de lecture depuis des années, découvrez sans plus tarder toutes nos offres et nos bonnes affaires exceptionnelles pour l'acquisition d'un produit Commentaire Sur Le Livre Lambda De La Métaphysique D'aristote (Chapitres 6-10). Autrement dit, selon cette objection, l’éternité du mouvement pourrait résulter d’une série de mouvements successifs, et n’aurait donc pas à impliquer l’existence d’un mouvement particulier qui, pris à lui seul, est éternel, de même que d’un être éternellement mû. 4.7-26 : Le passage méthodologique des lignes 4.4-7 a marqué une division de la Quaestio en deux parties, qui ont des rapports différents avec le texte du livre Lambda. Alexandre offre ainsi un résumé synthétique du problème, posé par l’aristotélisme, de la connaissance des principes. La tradition arabe a aussi attribué à Aristote plusieurs œuvres … En un mot donc, l’exégèse d’Alexandre sur ce point fut décisive[54]. Selon Sharples, la contribution distinctive de la Quaestio I.1 à la théorie du premier moteur réside dans le fait qu’elle propose une déduction de l’intelligibilité et de la désirabilité du moteur à partir de son caractère de forme et d’acte purs. Métaphysique (Aristote) 1 Métaphysique (Aristote) Pour les articles homonymes, voir Métaphysique (homonymie). Pareil projet implique d'élaborer dans un même mouvement une théorie causale de grande ampleur, qui articule les différents niveaux du réel, sensible et immobile. Dans le livre Λ de la Métaphysique, en accord avec sa thèse fondamentale de la primauté ontologique de l’individu sur l’universel, Aristote refuse d’attribuer le statut de substances immatérielles et de principes premiers de la réalité aux Formes platoniciennes et aux Nombres de la tradition académicienne. Une comparaison du texte qu’on trouve chez Michel, in Metaph. Cf. Cf. Il présente finement les analyses d’Aristote en essayant de les restituer dans leur fraîcheur et en les connectant à la philosophie moderne. Non pas, notons-le, qu’Ibn Rushd ait voulu négliger ou banaliser les problèmes textuels posés par le texte de la Métaphysique : bien au contraire, il était, comme Alexandre, un exégète majeur, qui s’intéressait à l’état du texte et aux difficultés interprétatives qu’il soulève. aussi Quaestio I.25, 40.23-27. § 2)[43]. ), porte de nouveau sur le premier lemma du livre 6. L’homme, à la différence des animaux, sait organiser son expérience, donc en profite infiniment plus. La Métaphysique et les écrits acroamatiques 17 Authenticité de la Métaphysique en général. Ailleurs cependant, Alexandre admet la valeur de l’argument de symétrie : il l’utilise en De princ. Johann Chapoutot : Libres d’obéir. Les autres concepts mobilisés par Alexandre dans la Quaestio pour théoriser le premier principe sont toutefois tirés de Lambda 7. G. F, 2008. Or, Ibn … Communément décrit comme le traité de théologie d’Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce qu’il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. X, notamment p. 274-276. X, p. 291-293. Dans le livre Lambda, Aristote se contente d’affirmer, au sujet de la substance non sensible, qu’il existera une theôria différente à son sujet s’il n’existe aucun principecommun entre cette substance et la substance des êtres sensibles. L’existence et la circulation de différentes versions du traité Sur les principes et de la Quaestio I.1 constituent cependant une autre preuve de l’importance du rôle joué par Alexandre dans la réception du livre Lambda. 258, que Rashed corrige ainsi : ἔδει τινὰ κίνησιν γενέσθαι, ὥστε τὸ μὲν ποιῆσαι, τὸ δὲ παθεῖν, καὶ γενέσθαι τὴν κίνησιν ἐξ αὐτῶν (ἐξ αὐτῆς corr. - Aristote. Dans la Physique même, sauf erreur de ma part, le Stagirite n’explique pas avec précision en quoi consiste le rapport entre le principe auto-moteur et le principe immobile. Communément décrit comme le traité de théologie d'Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce LAMBDA qu'il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. sur ce point S. Fazzo, Aporia e sistema. Sur la σοφία comme connaissance à la fois des principes et de ce qui est postérieur aux principes, cf. Quaestiones 1.1-2.15, ad loc. S. Fazzo, « Fra atto e potenza : l’eternità del cielo nel libro Lambda della Metafisica », dans M. Migliori, A. Fermani, Attività e virtù : Anima e corpo in Aristotele, Milano, Vita e Pensiero, 2008, p. 113-146. Ces deux concepts, qu’il met beaucoup plus souvent à profit qu’Aristote, constituent pour lui une sorte de signature personnelle, qui règlent dans ses exégèses la manière dont il réorganise ou reconstruit nombre de théories. κινεῖ οὐ κινούμενα). Genequand ad loc., qui cite des occurrences de l’expression dans le titre (probablement tardif) de la Quaestio I.1, et dans le De mundo, faussement attribué à Aristote (398b35 et 399a26). est une démonstration par l’absurde de l’éternité du mouvement, à l’instar de Phys. Au livre 12, Λ (lambda) de sa Métaphysique, Aristote décrit le premier moteur comme « parfaitement beau, indivisible, contemplant la parfaite contemplation. La résompte de 1362 (Tome I & II), Patrice Guillamaud : Autrui, la chose et la technique. Ces questions sont généralement difficiles, car la tradition de par sa nature tend à effacer les contributions individuelles précédentes. Quoi qu’il en soit, l’exégèse développée par Alexandre allait exercer, à son époque et bien après lui, un formidable pouvoir de persuasion[56]. sur ce point M. Achard, « La paraphrase de Thémistius sur les lignes 71 a 1-11 des Seconds Analytiques », Dionysius, 23 (2005), p. 105-116 ; et Id., « Themistius’ Paraphrase of Posterior Analytics 71a17-b8. Sur ce point, de même que sur Lambda 6 en général, on consultera avec profit le commentaire d’E. ), ou encore « la cause première est insaisissable » (78a26). D’abord, Alexandre, comme Aristote, esquisse la liste des attributs qui appartiennent en propre au premier moteur en tant que désirable et intelligible (1072a26-30). Son histoire 18 Les manuscrits de la Métaphysique 23 Titre de la Métaphysique 23 Division et plan 24 Caractère … Rashed, Essentialisme, chap. Il croit que ces principes platoniciens – selon lui des universels … Noté /5: Achetez Commentaire sur le livre lambda de la métaphysique d'Aristote de Avicenne, Geoffroy, Marc, Janssens, Jules, Sebti, Meryem: ISBN: 9782711625420 sur amazon.fr, des millions de livres livrés chez vous en 1 jour De principiis, § 118 ; Genequand ad § 28, 118). Pour plus de détails sur l’analyse que je propose ici de Lambda 7, on pourra consulter mon édition et mon commentaire (à paraître) du livre Lambda. C’est pourquoi on peut légitimement parler de son commentaire comme d’un supercommentarium au commentaire d’Alexandre. Baghdassarian Aristote Lamda 19/12/18 13:12 Page 1 Aristote ARISTOTE Communément décrit comme le traité A RISTOTE de théologie d’Aristote, le livre Lambda MÉTAPHYSIQUE de la Métaphysique est exactement ce LAMBDA qu’il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des MÉTAPHYSIQUE substances. Or, toujours dans son édition, la section suivante, écrite par Michel d’Éphèse (687.23 et suiv. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Quatrièmement, concernant la définition du premier moteur immobile, on voit à l’oeuvre une tendance chez Alexandre (tendance que nous avons décrite dans une autre étude comme caractéristique de son aristotélisme) qui consiste à réduire, en les simplifiant, les formulations aristotéliciennes à un langage scolastique, souvent centré sur les termes de matière et de forme. Blackwell, S. Kusukawa, dir., Philosophy in the Sixteenth and Seventeenth Centuries : Conversations with Aristotle, Aldershot, Ashgate, 1999, p. 48-75 ; cf. Vrin – Bibliothèque des Textes Philosophiques Il convient toutefois de rappeler que la Quaestio I.1 ne cherche pas à offrir, au premier chef, une démonstration proprement dite de tel ou tel philosophème, mais bien plutôt une exégèse du texte d’Aristote, et particulièrement des chapitres 6-7 du livre Lambda, lesquels tentent d’offrir une véritable preuve de l’existence d’une substance non sensible, premier moteur de l’univers. Lambda (2014) Leiden : Brill , 2014 Métaphysique (2014) Paris : J. Vrin , 2014 ... 2000, 2003 Métaphysique. 194 offre une explication possible du fait que Michel d’Éphèse connaissait ce que nous appelons la Quaestio I.1, bien qu’il ne disposât pas du commentaire continu d’Alexandre. Chez Alexandre, l’expression se trouve aussi en In Met. Métaphysique lambda Résumé Dans le livre Lambda de la "Métaphysique", Aristote recherche les causes et les principes de toute substance afin de définir une science qui étudie l'être dans sa … Cinquièmement — et c’est là le point le plus important —, la recherche récente a mis en évidence à quel point l’interprétation traditionnelle de Métaphysique Lambda est redevable à Alexandre, notamment en ce qui concerne l’élucidation de la thèse du premier moteur (a) comme moteur des cieux ainsi que (b) comme objet de désir et objet d’amour (1072a26, b3), le second point n’ayant jamais été clarifié par Aristote. Le traité mineur Sur le destin a été édité dans ibid., aux p. 179.24-186.31, alors que le traité majeur Sur le destin a été édité, toujours par Bruns, dans CAG, Suppl. S. Fazzo, « Philology and Philosophy on the Margins of Early Printed Editions of the Ancient Greek Commentators on Aristotle, With Special Reference to Copies held in the Biblioteca Nazionale Braidense, Milan », dans C.W.T. Il n’y a pas lieu d’être surpris par le fait qu’Alexandre, professeur de philosophie officiellement chargé d’expliquer les parties saillantes du corpus aristotélicien, se soit fixé, en rédigeant la Quaestio I.1, un tel objectif, essentiellement exégétique. Alexandre utilise sans doute principalement ce passage comme un modèle d’argumentation, plutôt que comme un texte devant être suivi mot à mot. En effet, la Quaestio utilise l’expression de « preuve par analyse » pour décrire la démarche de remontée vers les principes, expression qu’on ne trouve pas dans le texte arabe du De principiis ; mais le De principiis, contrairement à la Quaestio, explique les raisons de la différence entre la démonstration apodictique et l’argument qui, « par analyse », remonte aux principes. Cela même si, comme me l’a fait remarquer E. Berti, Aristote utilise l’expression τὸ τί ἦν εἶναι pour décrire le premier principe en 1074a35. de Lambda 7, qui mobilise les concepts de sustoichia et de diérèse, est un texte dont il est difficile de rendre compte. note 8) la version du texte transmise par Michel d’Éphèse, qui reproduit presque intégralement, avant d’entreprendre son propre commentaire, la Quaestio : à la p. 4.2 (κινηθήσεται δ᾿ ὑπ᾿αὐτοῦ τὸ θεῖον σῶμα τῷ νοεῖν τε αὐτο καὶ ἔφεσιν καὶ ὄρεξιν ἔχειν τῆς ὁμοιώσεως αὐτοῦ) on peut lire τε αὐτὸ avec Alexandre d’Aphrodise et Michel d’Éphèse, in Met. Dans son introduction, Genequand rapproche lui-même du reste, et ce, à plusieurs reprises, le De principiis de la Métaphysique de Théophraste. ap. Mes plus vifs remerciements vont aux éditeurs du présent numéro spécial, Martin Achard et François Renaud, qui ont révisé ponctuellement, avec patience et compétence, diverses versions de la présente étude. sur ce point l’édition d’A. Ibn Rushd (p. 1588.6-1589.9 Bouyges), et en propose une application différente dans sa démonstration de l’existence d’un acte pur sans matière (cf. Le livre Lambda se présente ainsi comme un traité pleinement métaphysique, qui accomplit le volet archéologique qu’Aristote articule toujours à la science métaphysique et qui répond à bien des attentes de cette science, qu’on la désigne comme sagesse, science de l’être en tant qu’être ou science de la substance. Cf. Note sur cette édition 16 Introduction (du traducteur) 17 La Métaphysique et les écrits acroamatiques 17 Authenticité de la Métaphysique en général. La difficulté principale dans la compréhension de ce principe est l’obstacle que constitue notre entente de la mise en mouvement sur le modèle causal. Alexandre, in Met. Car du premier principe il ne peut pas y avoir de démonstration. De Thalès aux stoïciens. Il est ainsi propre à l’approche d’Alexandre de définir le moteur immobile comme « forme pure sans matière », le terme « forme » (εἶδος) n’étant — sauf erreur de ma part — jamais utilisé à cette fin chez Aristote[52]. Kl., 1, 1884). Une enquête philosophique, Gabor Cspregi : In vivo. Patrice David et Sarah Samadi : La théorie de l’évolution. Les champs obligatoires sont indiqués avec *, La première partie de l’entretien est consultable à cette adresse. Aristote : Métaphysique Lambda | 1 Communément décrit comme le traité de théologie d’Aristote, le livre Lambda de la Métaphysique est exactement ce qu’il déclare être : une enquête générale sur les principes et les causes des substances. Mais Théophraste semble avoir joué un rôle, et je compte revenir sur ce point ailleurs (je remercie E. Berti de la discussion que j’ai eue avec lui sur ce sujet). la note 1 ci-dessus, et, sur ce thème en général, S. Fazzo, « L’archeologia di una tradizione : il libro Lambda della Metafisica », dans E. De Bellis, éd., Aristotle and the Aristotelian Tradition, Soveria Mannelli, Rubbettino, 2008, p. 177-187. Le problème, qui concerne à la fois les principes de la démonstration[44] et les principes auxquels doit aboutir l’étude de l’univers sensible, avait déjà été explicitement reconnu par Aristote[45]. Les autres copistes ont interprété le nom au nominatif, alors qu’Alexandre, autour de l’an 200 ap. A. Martin, Paris, Les Belles Lettres, 1984). De Joseph de Maistre à Roland Barthes, André Pessel : Les Versions du sujet. Cf. Pensons notamment aux métaphores concernant l’armée (1075a13) et la maison (1075a19), et à la métaphore politique incluse dans la citation d’Homère, Il. 432 pages – 13,5 × 21,5 cm Tout récemment, M. Rashed (Essentialisme, chap. 100), a ἐνεργεια sans accent. 1072a25 : le manuscrit le plus ancien, J (Vind. Cf. Aristote, Métaphysique, L 7, René Lefebvre, Ellipses. Rappelons que la thèse platonicienne d’un principe du mouvement automoteur est mentionnée par Aristote en Lambda 6, 1071b37-72a1 (en référence au Timée ainsi qu’au Phèdre). : Dante et l’averroïsme, Stéphane Toussaint : La liberté d’esprit. Publié le 19 mai 2019 19 mai 2019 par jeanbaptiste. ; sur l’usage, qui devient largement répandu, du couple formé de la matière et de la forme chez Alexandre, j’ai recueilli un premier lot de remarques dans Aporia e sistema, p. 45, n. 63 et p. 50, n. 74. La forme actuelle des Quaestiones ne remonte certainement pas à Alexandre et n’est attestée par aucune source ancienne (le plus ancien manuscrit que nous possédons date de la fin du ixe siècle : il s’agit du ms Ven. • Nature de l'intelligence divine chez Aristote, sur Wikiversity