Une régression apparente de 2 à 3 m se serait produite entre 3 000 et 2 700 B.P., favorisant l’exondation de vastes surfaces sableuses et la mise en place de grands massifs dunaires ­(Hallégouët, 1981 ; Guilcher et Hallégouët, 1991) ; cette régression de l’Âge du Bronze pose cependant un certain nombre de questions et son existence est à nuancer au vu des résultats des recherches les plus récentes (Stéphan, 2008 ; Stéphan et al., 2009, ce volume). Au sein de cet ensemble, l’analyse parcellaire de l’environnement immédiat de l’enclos protohistorique ou antique découvert par prospection aérienne à Bon Plaisir (Daire, 1991) suggère une organisation dont la trame suit les mêmes orientations selon les axes N-S et E-W, l’enclos étant lui-même en bonne concordance avec cette organisation (fig. Bocages armoricains et sociétés, genèse, évolution et interactions, dans Des milieux et des hommes : fragments d’histoires croisées, Elsevier éd., p. 115-131. 7Les limites de cette démarche et du présent article tiennent cependant à l’état actuel de la recherche dans cette micro-région, avec une hétérogénéité des données, à la fois sur le plan chronologique et sur les plans disciplinaires. 34Les données disponibles relèvent principalement des modalités d’occupation (habitat et activités agricoles ou artisanales) diversement illustrées selon les périodes, mais aussi des réseaux de contacts contemporains. 55Les vestiges connus pour l’Âge du Bronze dans ce secteur ne nous permettent d’obtenir qu’une vision partielle de ces populations, puisque les habitats sont méconnus dans l’état actuel des recherches (Fily, 2008 ; Nicolas, 2008). ), Protohitoire de la Bretagne, Rennes, Ouest France, p. 19-24. certains sites d’enclos découverts par voie aérienne ont fait l’objet de vérifications au sol, après labours, de manière à en préciser la nature et la chronologie, ce qu’illustrent ici les structures complexes de Kernizan à Plouguin, dont les prospections au sol ont confirmé l’attribution chronoculturelle (fin de la Protohistoire et époque gallo-romaine) (photos 2 et 3) ; Photo 2 : L’enclos de Kernizan à Plouguin, vu d’avion (cl. Daire) and drawn on the cadastral map (DAO L. Quesnel). L’eau monte en Bretagne. 26Contrairement aux indices d’habitats et aux édifices funéraires, les dépôts d’objets métalliques sont bien calés chronologiquement par la typologie de leur mobilier (Giot et al., 1995). 52Dans la partie au sud de l’Aber, les enclos s’organisent de manière beaucoup plus hiérarchisée, évoquant une organisation spatiale réfléchie, basée sur une distribution régulière à partir d’un centre symbolisé par un enclos principal de taille plus importante et au plan complexe. Entre le littoral fouetté par les vents, les phares protecteurs et les plages sauvages, cet itinéraire de 95 kilomètres régalera à coup sûr le randonneur en quête de paysages côtiers. Daire)/, Photo 5 : Le hameau de la fin de l’Âge du Fer de l’île d’Yoc’h en fin de fouille (cl. 61Même s’il est aujourd’hui établi que les structures d’enclos, tels que révélés par les prospections aériennes, peuvent répondre à des finalités différentes (enceintes agricoles, espaces consacrés, cimetières), ils ont en commun de répondre à la fois à une haute fonction symbolique (appropriation d’un espace par sa délimitation) et à des impératifs économiques (confinement du bétail par exemple) ou sociaux, débouchant sur une structuration du paysage. Le sel des Gaulois, Ed. n.è. Resituer ces dépôts dans le paysage apparaît pourtant fondamental dans la recherche actuelle, et devrait permettre de mieux comprendre ce phénomène dont la fonction divise encore la communauté des archéologues, même si l’hypothèse de dépôt rituel est largement privilégiée aujourd’hui. Le Finistère, Paris, (2nde éd. ), Les sociétés littorales du Centre-Ouest atlantique, de la Préhistoire à nos jours, Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome IV, p. 39-49. —, 1987. Les Solutions en 4 lettres pour Mots-Croisés et Mots-Fléchés, ainsi que des synonymes existants. Reconstitutions paléo-paysagères, thèse de doctorat « Archéologie et Archéosciences », Université de Rennes 1, 763 p. Gebhardt A., 1989. Pour le Bronze final, la présence de restes de sanglier, espèce inféodée aux forêts de feuillus et aux forêts mixtes, peut toutefois être mentionnée en association avec le dépôt en langue de carpe de Kerc’hleus à Saint-Pabu (Giot et al., 1995). 60Le plateau du Bas-Léon révèle d’autres traces d’exploitations agricoles fossilisées, sur l’île Venan à Plouguerneau, en association avec des tombelles dont la datation ne peut être précisée entre l’Âge du Bronze et l’Âge du Fer (archives AMARAI2), de même que sur un vieux sol protégé sous les dunes de Keremma à Tréflez ; deux talus, probablement très anciens, émergent sous les dunes de la presqu’île Sainte Marguerite à Plouguerneau et se relient par place aux vieux sols visible, par endroits, sur l’estran (Giot et al., 1982). 13Le Ier millénaire av. Le littoral constitue un environnement riche de la variété de ses milieux et de ses ressources, ce qui illustre assez bien la formule « the power of aquatic perimeters » (Fitzpatrick et Anderson, 2008). Photo 7 : Traces de cultures en billons et sillons sur le flanc est de l’île Guennoc (d’après un cliché de l’Aéronavale, archives du labo. Tilley C., 1995. 37On peut s’interroger sur une éventuelle attribution chronologique à l’Âge du Bronze, sur des critères morphologiques, de la petite série d’enclos circulaires identifiés à Kerrincuff (Lampaul-Ploudalmézeau), Toul al Louarn (Lannilis), Kergros et Lanrivanan (Plouguin), dont les superficies réduites varient de 0,05 ha à 0,9 ha. (Galliou, 2010), avec parfois un caractère défensif très marqué (éperon barré de Kermorvan par exemple), enclos fossoyés souvent associés à des souterrains (une quinzaine dans la zone considérée). Pour les phases anciennes et moyennes du Bronze final, aucun dépôt de l’horizon de Rosnoën, ou de Saint-Brieuc-des-Iffs n’a été découvert. Ce corpus souffre aussi d’inégalités dans la répartition géographique de l’information ; les massifs dunaires évoqués supra agissent à la fois comme protection mais aussi comme « masque » de vestiges archéologiques qui restent à découvrir. 20– des inventaires thématiques (dépôts de l’Âge du Bronze, stèles de l’Âge du Fer) ont vu la mise en œuvre d’analyses documentaires et d’enquêtes de terrain ; 21– enfin, des prospections au sol, sur estran et en bordure de côte, ont permis le repérage de gisements ou de structures dégagés à la faveur du recul du trait de côte ou du démaigrissement de certains estrans. Étude typologique et technologique d’un bien socialement valorisé de l’Âge du Bronze ancien, Mémoire de Master 1 d’Archéologie, Université de Paris 1, 148 p. Pailler Y. et al., 2011. Patrimoine Archéologique de Bretagne, co-éd. 63La bande de terre comprise entre les abers Wrac’h et Benoît, correspondant aux communes de Landéda et de Lannilis, comporte des traces assez nombreuses d’occupations protohistoriques et antiques (gisements et sites). http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-1.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-2.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-3.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-4.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-5.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-6.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-7.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-8.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-9.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-10.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-11.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-12.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-13.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-14.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-15.jpg, Dater les anciennes pêcheries par les niveaux marins approche méthodologique et perspectives géoarchéologiques : le Bas Léon, nord Finistère, Bretagne, Catalogue des 552 revues, Figure 1 : A – Localisation de la zone d’étude ; B – Distribution des sites de l’Âge du Bronze sur le territoire pris en compte ; C – Distribution des sites de l’Âge du Fer sur le territoire pris en compte (DAO L. Quesnel)/, Figure 2 : Largeur moyenne des cernes de croissance des charbons de chêne (A) et nombre de taxons trouvés dans les foyers domestiques (B) des sites archéologiques du Néolithique à l’Âge du Fer en Armorique /, Figure 3 : Carte de localisation de l’île d’Yoc’h et de l’île Guennoc et des principaux sites insulaires mentionnés dans le texte (DAO L. Quesnel)/, Photo 4 : Talus de l’Âge du Fer sur l’île d’Yoc’h (cl. Baudry A., 2005. Les charbons de chênes caducifoliés, lorsqu’ils sont présents dans les foyers de l’Âge du Fer, proviennent essentiellement de branches ; les troncs de chêne et les grosses branches étaient plutôt réservés à l’architecture (Marguerie, 1992, 1995). Archéologie du paysage agraire armoricain, éd. La présente synthèse avait pour principale finalité la mise en évidence d’un potentiel de recherche énorme dans le secteur géographique du Bas-Léon, potentiel aussi riche pour les phases récentes de la Protohistoire que pour la période Néolithique (Sparfel et Pailler [dir. —, 2004. 4D’un point de vue environnemental, ce pas de temps voit une évolution des paysages, conditionnée par des contraintes naturelles (évolution du trait de côte, érosion du littoral, etc.) La présence de chevaux est, quant à elle, attestée sur l’île d’Yoc’h par la découverte d’un mors de cheval qui n’exclut pas que les équidés aient été successivement utilisés pour le travail et leur force motrice, en relation avec les travaux agricoles puis pour la consommation alimentaire. Archéosciences, Université de Rennes 1)/Excavation trench in the rampart of Guennoc island (notethe presence of a broken millstone) (cl. Variations holocènes du niveau marin en Bretagne occidentale, dans Sparfel Y., Pailler Y. Le Léon. Un moment parfait pour se ressourcer à deux.-Idéalement située entre les rivières de l'Aven et du Bélon, à 4 kms du petit port de Rosbras et du port du Belon avec ses huîtres. Quimper, éd. Archéologie d’une île à la pointe de l’Europe : Ouessant - Tome 1 : le site archéologique de Mez-Notariou et le village du premier âge du Fer. : Society and environment in Iron Age Europe, Actes du XVIIIe Colloque de l’AFEAF, Winchester, april 1994, éd. 31Sur le plan quantitatif, d’après le nombre de bâtiments reconnus et l’importance du mobilier recueilli, on peut imaginer que dans les deux cas ce sont quelques « familles » (une trentaine de personnes au maximum de manière synchrone) qui ont pu vivre sur ces territoires plus étendus qu’aujourd’hui, en pratiquant des activités diversifiées. Les pointes en croix de la presqu'île de Crozon, aux accents méditerranéens si particuliers de ce bout de Finistère nord, se dressent au sud du chenal qui mène à Brest. Beaucoup de coffres recouverts d’un tertre sont simplement attribués à l’âge du Bronze sans plus de précisions chronologiques. Première campagne de prospection aérienne intensive en Léon, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXX, p. 105-132. Marie-Yvane Daire, Dominique Marguerie, Muriel Fily, Anna Baudry, Laurent Quesnel et Tristan Arbousse-Bastide, « Le plateau littoral du Bas-Léon (nord Finistère, Bretagne) au Ier millénaire avant notre ère : perspectives pour une lecture croisée sur les dynamiques du peuplement et du paysage », Norois, 220 | 2011, 95-119. C. Dupont) (Daire et al., à paraître). Figure 5 : Enclos paracurviligne à fossés multiples, Kerveatous à Lampaul-Plouarzel, partiellement préservé (à gauche) (cl. Par ailleurs, des semences carbonisées renvoient à une pratique culturale variée à base de blé amidonnier, orge polystique nue et orge polystique vêtue (Marguerie, 1992). Le chêne, toujours présent en grande quantité parmi les charbons archéologiques, semble avoir été le bois de prédilection de l’exploitation forestière dans l’ouest (Marguerie, 1995). Dans le processus archéologique tel qu’il a été longtemps conduit en France, la recherche d’une compréhension détaillée de l’évolution naturelle et temporelle de l’environnement des sites submergés est largement restée en arrière-plan de l’archéologie « terrestre », du moins pour ce qui concerne le secteur Manche-Atlantique. Il est important de bien se rendre compte qu’on ne saurait raisonner au sujet du peuplement de ces territoires à partir des aspects et du trait de côte actuels, même pour un recul de quelques siècles dans le temps » (Batt et Giot, 1980). 9Par ailleurs, nous évoquerons dans cette étude certaines structures dont la datation n’est pour l’heure pas établie de manière formelle, mais qui participent à la réflexion méthodologique au cas par cas, lorsqu’un contexte environnant peut-être exploité à une échelle locale : il s’agit, d’une part, d’enclos détectés d’avion, et, d’autre part, de pêcheries ou barrages à poissons généralement localisés dans la bande intertidale. en chemin, faites une pause au sémaphore où l'exposition interactive vous retracera l'histoire de ce lieu, du sauvetage en mer et le naufrage du Drummond Castle (1896). Quels sont les marqueurs de l’impact des activités anthropiques sur l’environnement ? M.-Y. ], 2009), mais ce potentiel est encore sous-exploité dans le domaine côtier continental ; des projets transdisciplinaires à venir pourraient s’inspirer des travaux déjà réalisés et publiés pour l’île d’Ouessant (Le Bihan et Villard, 2007, 2010) ou encore de ceux bien avancés pour l’archipel de Molène (Pailler et al., ce volume) ; les premiers objectifs seraient d’affiner les données morphologiques et chronologiques sur les sites domestiques et funéraires (sites enclos et habitats ouverts) du Ier millénaire av. Elles ont cependant le mérite de montrer la densité de l’information archéologique disponible et des tendances très générales mais ne sauraient toutefois être utilisées comme supports d’une analyse spatiale fine du peuplement protohistorique dans cette zone géographique. À partir du début du Bronze moyen (vers 1600 av. Le sud de la Bretagne, composée par les plages du Morbihan et du Finistère sud, offre de belles étendues de sable. En l’état actuel de la recherche, des tentatives de ce genre ne pourront se faire que sur des secteurs géographiques bien circonscrits et particulièrement bien documentés, comme cela a été réalisé pour l’archipel de Molène (Pailler et al., ce volume), et comme cela sera tenté infra pour le secteur de l’Aber Ildut. n° 3, p. 115-121. Paléo-paysages littoraux et occupations du sol holocènes en Nord-Médoc (Gironde, France), dans Guillemet D., Péret J. Dans quelle mesure l’évolution du peuplement trahit-elle des adaptations au(x) milieu(x) naturel(s) ? n.è., par l’impact des activités anthropiques sur l’environnement, et, en premier lieu, les effets des pratiques agricoles et artisanales sur les ressources végétales, animales et minérales (Marguerie, 1990 et 1995 ; Gaudin, 2004). La Civitas des Osismes à l’époque gallo-romaine, Kliencksieck éd., Paris, 245 p. Palmer R., 1984. Vers le large, cette côte est bordée par la « plate-forme à écueils », large de 1 à 5 km, qui porte les îles et les rochers de la côte, étendue riche de champs d’algues abritant une faune abondante et diversifiée (Hallégouët, 1971 ; Brigand, 2002 ; Elégoët, 2007). ), l’ouverture du paysage en relation avec le développement des pratiques culturales va sans doute de pair avec le développement d’enclos ruraux à vocation agricole, dont l’existence est attestée depuis peu dans l’ouest de la France par la récente fouille de Lamballe (Côtes-d’Armor) (Ménez et Hinguant, 2010). —, 2003. Les zones basses, comme les bas de pente, ou les vallées ont à l’inverse été écartées, puisque très peu de sépultures de l’Âge du Bronze ont été retrouvées dans ce type de paysage. 58L’apparition puis le développement de la métallurgie du fer à partir du ve siècle av. Nombreux itinéraires de balade en Bretagne de Saint Guénolé à Kérity, vers la Pointe de la Torche ou de Penmarch au Guilvinec ; Le département du Finistère porte le numéro 29 et est composé de 4 … Ceci se traduit à la fin de l’Âge du Bronze par le fait que les dépôts « atlantiques » regroupent des productions locales et des importations. Venez découvrir la Pointe du Raz comme vous ne l'avez jamais vue, pour le coucher de soleil le plus à l'ouest du Finistère. Cet échantillonnage montre une hétérogénéité des données selon les périodes avec, par exemple, des structures d’habitat dont on ne sait pratiquement rien avant le second Âge du Fer. des bûches durables de haute qualité, recyclées à 100%. Marguerie D., Hunot J.-Y., 2007. L’environnement naturel, dans Giot P.-R., Briard J., Pape L., Protohitoire de la Bretagne, Rennes, Ouest France, p. 18-19. Marguerie D., 1990. Ils sont également nombreux sur les replats de pente qui représentent par ailleurs plus de la moitié du relief relatif de la zone. LITTORAL s'emploie aussi comme nom masculin et se dit alors de l'Étendue de pays qui est au bord de la mer. n.è., ces deux îles ont été abandonnées dans le courant du Ier siècle de n.è. environ) (fig. L’évolution des massifs dunaires du pays de Léon, Penn ar Bed, vol. Cet aspect sera évoqué ici à travers les vestiges immergés de pêcheries d’estran qui, s’ils posent encore des problèmes de datation, peuvent être mis en perspective dans le contexte archéologique local, au moins à titre d’hypothèse. An investigation of ancient cultivation remains at Hengistbury Head, Site 6, Christchurch, Dorset. —, 1996. Ils proviennent souvent de découvertes anciennes, du xixe ou du début du xxe siècle, et les découvreurs ne notaient alors que très rarement les coordonnées géographiques ou les numéros des parcelles des découvertes. Ces dépôts de quantité variée (de quelques objets à plus d’une centaine) contiennent la plupart du temps les éléments classiques de ce groupe métallique caractéristique du Bronze final Atlantique : des armes, des outils, des éléments de toilette et de parure, des pièces de harnachement et de char, et enfin des éléments de métallurgie comme des déchets de fonderie et des lingots. 49À partir des découvertes aériennes de fossés d’enclos, particulièrement denses dans ce secteur (Daire, 1991, 1993a), une expérience de lecture du paysage ancien a été menée autour de l’aber Ildut sur une surface d’environ 40 km² où sont recensées une quinzaine de structures (Arbousse-Bastide, 2000). Ainsi, en revenant aux centaines de stèles funéraires de l’Âge du Fer présentes dans ce secteur géographique, les analyses pétrographiques montrent que certains massifs granitiques, comme celui de Saint-Renan ou encore celui de Tréganna, ont été largement privilégiés par rapport à d’autres, pour des raisons liées aux qualités mécaniques des pierres concernées, et cela indépendamment de la surface et du potentiel d’exploitation des gisements (Chauris, 1995 ; Daire, 2005). L’enclos de Kervéatous à Lampaul-Plouarzel (fig. « Histoire », 144 p. Morzadec-Kerfourn M.-T., 1974. —, 1978. Daire). Le niveau de la mer : changeant, fluctuant, mouvant, Bulletin de l’AMARAI (Association Manche Atlantique pour la Recherche Archéologique dans les Îles), n° 3, p. 5-16. 4 Conseil départemental du Finistère (2016). Il semblerait que ces points hauts de la topographie aient été choisis pour permettre aux morts de dominer le paysage environnant, et de marquer, ou peut-être jalonner visuellement par un tertre, un territoire. Plaisir en famille, promouvez les émotions de vos amis, cultivez la patience de l'enfant, un cadeau unique Notes au dos - Les lettres A à H sont imprimées au dos du puzzle pour vous aider. 1), mettant en regard les données pour l’ensemble de l’Âge du Bronze (de 2200 à 800 av. 54Se pose également la question de l’impact de la mise en place de formations dunaires sur l’abandon de certains sites de l’Âge du Fer, facteur mis en évidence dans le Trégor par exemple, sur le site de Landrellec à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) où des épisodes successifs (et rapprochés dans le temps) d’ensablement ont contraint les occupants à abandonner l’atelier artisanal (Daire, 2003). Ce phénomène apparaît à partir du Bronze moyen et se multiplie au Bronze final. Archéosciences, Rennes)/Traces of ancient ploughing drills (or furrows) on the eastern slope of Guennoc island (after French Navy, document Archéosciences lab., Rennes), Photo 8 : Traces de cultures en billons et sillons sur le flanc sud-est de l’île d’Yoc’h à Landunvez, à proximité immédiate des installations de goémoniers (d’après un cliché de l’Aéronavale)/Traces of ancient ploughing drills (or furrows) on the south-eastern slope of Yoc’h island (after French Navy, document Archéosciences lab., Rennes). Une nouvelle campagne de prospection aérienne en Léon, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXXII, p. 137-161. Travaux du Laboratoire d’Anthropologie de l’Université de Rennes 1, Rennes, 2 vol., 212 p. et 57 pl. 5Le plateau littoral du Bas-Léon a été retenu ici en tant que cadre géographique, pour la densité et la diversité des données, tant culturelles que paysagères. n.è., mais également d’identifier formellement les réseaux d’échanges locaux à partir de matériaux tels que la céramique et de développer des séries d’analyses paléoenvironnementales. 65Si l’exploitation des massifs forestiers est un phénomène qui remonte au début du Néolithique voire au Mésolithique, l’expansion démographique considérable que semble connaître l’Armorique au second Âge du Fer se manifeste notamment par une augmentation de la demande en matière première ligneuse pour la construction, la boissellerie, mais aussi en tant que combustible pour diverses activités artisanales (poterie, métallurgie, activités saunières, etc. L’analyse de la largeur des cernes de croissance sur les charbons de chêne montre nettement une augmentation de l’épaisseur des cernes entre le Néolithique et le second Âge du Fer, interprétée comme la conséquence d’une moindre compétition interindividuelle entre les arbres et donc une ouverture du milieu forestier (Marguerie, Hunot, 2007) (fig. n.è. Seul l’objet avait de la valeur à leurs yeux, et non sa connexion avec un lieu. 28L’île d’Yoc’h à Landunvez a connu une importante occupation humaine de la fin de l’Âge du Fer, du début du ier siècle av. n.è. Arbousse-Bastide T., 2000. n.è. Actes du 14e Congrès International de l’EAA (European Association of Archaeologists), Malte, sept. 2008. Transformations spatio-temporelles de la végétation du nord-ouest de la France depuis la fin de la dernière glaciation. Enez Guennoc ou Geignog, un ancien microcosme celtique, dans Mélanges d’archéologie et d’histoire médiévale offerts à M. de Boüard, Paris, Société de l’École des Chartes éd., coll. Woodward A. Les ressources biologiques y sont variées et la cueillette est assez simple à mettre en œuvre et efficace dans une région où le marnage est de 9 m à l’heure actuelle : collectes et consommation de coquillages, de crustacés, pêche côtière, qui sont attestées à l’île du Bec à Lampaul-Ploudalmézeau et à l’île Trévorc’h à Saint-Pabu (AMARAI, inédit) ou encore à l’île Guennoc où les 10 m3 de coquilles accumulées à la fin de l’Âge du Fer dans l’un des dolmens témoignent d’une occupation prolongée des lieux par un groupe humain relativement fourni (Giot, 1987 ; Daire et Quesnel, 2008). Figure 7 : Schéma cadastral de l’environnement de l’enclos détecté à Bon Plaisir, Landéda (d’après Daire, 1991, DAO L. Quesnel)/Cadastral scheme of the surrounding area of the enclosure at Bon Plaisir, Landéda (after Daire, 1991, DAO L. Quesnel). Des traces de cultures assez semblables dans leur organisation et dans leurs dimensions ont d’ailleurs été mises en relation avec l’occupation pré-romaine du site de Hengistbury Head (Dorset, Grande Bretagne) (Lewis, 2002).